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Concept

 

Expliquer en détail comment j’en suis venu à collectionner les lampes (surtout industrielles, surtout articulées, surtout d’avant 1980) serait long et pas forcément intéressant pour tout le monde. Résumons : j’en suis grand amateur, tendance boulimique.

 

J’aime les découvrir, étudier la technologie mise en œuvre, constater les marques du temps, imaginer leur vie antérieure et, si elles sont blessées, les soigner. Les soigner, oui, mais si possible sans dissimuler leurs rides, cicatrices ou prothèses en tout genre.

 

Évidemment, j’apprécie quand elles arrivent jusqu’à nous intactes. Mais je ne les renie pas au prétexte d’une quelconque mutilation. Elles ont traversé les décennies, parfois subi des outrages. Les traces qu’il en reste les distinguent en individus singuliers, à mon goût incomparablement plus intéressants que la cohorte des clones sortis d’usine.

 

Avec l’engouement du public pour le mobilier industriel dès le début des années 2000, nombre de ces lampes sont passées entre les mains de restaurateurs qui veulent à tout prix donner l’aspect du neuf à l’ancien. Décapage, brossage, débosselage, redressage, polissage, peinturage, et hop ! tout beau, tout propre. Je les comprends, ça se vend mieux et plus cher.

 

Mais tout compte fait, à mon humble avis, autant acheter une lampe neuve, voire une réédition quand elles sont disponibles (je pense notamment aux Gras, Jieldé, Kaiser, etc.). Quant à moi je les préfère au maximum dans leurs jus. Sauf exception, vous les trouverez ici au plus proche de l’état dans lequel je les ai rencontrées. Sauf, bien sûr, pour ce qui concerne l’électrification éventuellement défectueuse voire dangereuse, le remplacement de pièces absolument essentielles, ou par pragmatisme évident (fixation de la lampe sur un socle, par exemple, pour utiliser une applique en lampe à poser).

 

Merci d'aborder mon site avec cette philosophie. Sinon, préférez les chirurgiens esthétiques des luminaires, artisans mystificateurs et effaceurs de mémoire, ils sont pléthore.

 

Une dernière chose me concernant. Je ne suis pas un professionnel à la recherche d’un revenu. Je suis un amateur, un collectionneur, donc un accumulateur qui finit par manquer de place à son domicile. C’est pour ça que je vends.

 

Assez parlé de moi, place aux lampes…

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